La dyspnée est un état physiologique qui désigne cliniquement, tout écart par rapport au rythme respiratoire normal. Pour la mesurer, il est possible d’utiliser l’échelle de Borg, une mesure quantitative de l’effort physique.
Très utilisée en médecine, cette échelle continue de faire ses preuves, mais de nombreuses personnes ne sont pas encore convaincus de son utilité. Corrélée à de nombreuses variantes physiologiques, l’échelle de Borg sert aussi à évaluer l’intensité d’un exercice au cours d’un entraînement sportif. Zoom sur cet outil de monitoring de la dyspnée.
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Plan de l'article
Échelle de Borg : qu’est-ce qu’il faut savoir ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de présenter l’outil de mesure de la dyspnée qu’est l’échelle de Borg. C’est une matrice conçue en 1970 par Gunnar Borg, un professeur psychologue suédois. Elle est destinée aux sportifs en quête de performance et qui souhaitent se donner les moyens de repousser leurs limites en termes d’efforts.
L’échelle de Borg est ce qu’on appelle une mesure quantitative de la perception de l’effort. Pour évaluer une donnée dans le cadre d’un diagnostic tel que la dyspnée, il y a besoin d’avoir certains paramètres. Il faut savoir que l’échelle de Borg est subdivisée en différents paliers d’efforts allant de 1 à 10.
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Sur cette échelle, des mots et des expressions représentent valablement chaque niveau d’effort. C’est ainsi que :
- Le niveau 0 désigne « aucun effort » ;
- Le niveau 1 pour « très très facile » ;
- Le niveau 2 pour « très facile » ;
- Le niveau 3 pour « facile » ;
- Le niveau 4 pour « effort modéré » ;
- Le niveau 5 pour « moyen » ;
- Le niveau 6 pour « un peu dur » ;
- Le niveau 7 pour « dur » ;
- Le niveau 8 pour « très dur »
- Le niveau 9 pour « très très très dur »
- Le niveau 10 pour « effort maximal ».
L’outil a également été conçu pour correspondre à la fréquence cardiaque d’un jeune adulte en bonne santé (effort 8 représente 80 % de la FC). Il est donc possible de s’en servir pour mesurer la dyspnée en fonction de la fréquence cardiaque.
Mesure de la dyspnée : quelle importance ?
La dyspnée est un véritable symptôme qu’il s’agisse de pathologies pneumologiques, cardiologiques ou neuromusculaires. Il est nécessaire d’évaluer la dyspnée, car elle a un impact clinique majeur.
Même si sa prévalence est élevée, cet écart respiratoire qu’est la dyspnée peut être le principal déterminant de la qualité de vie, un facteur pronostique majeur en cas de maladies comme la bronchopneumopathie chronique. Au regard de sa position dans un diagnostic de pathologies respiratoires ou cardiaques, il est important de mesurer la dyspnée à partir des outils adéquats.
Comment utiliser l’échelle de Borg pour mesurer la dyspnée ?
La dyspnée a un caractère subjectif et ses paramètres déterminants sont plutôt complexes. Cela explique le fait que les données paracliniques obtenues aient un niveau modéré de corrélation. De ce fait, il convient alors de mesurer la dyspnée de manière spécifique, à l’aide d’une échelle, celle de la mesure de perception d’effort par exemple.
Pour mesurer la dyspnée avec l’échelle de Borg, on emploie sa forme modifiée qui est coté de 1 à 10. Le 1 représente l’absence d’effort, et donc d’aucun impact sur la respiration. Tandis que le niveau d’effort 10 désigne une dyspnée maximale. Non-linéaire et purement numérique, l’échelle de Borg requiert des épreuves d’exercice ou d’un test de marche de 6 minutes.
Déterminer la dyspnée à partir de la fréquence cardiaque : comment procéder ?
Qu’il s’agisse d’une simple marche rapide, d’une course de vitesse ou d’endurance, de compétitions sportives ou d’entraînement en salle, l’intensité des efforts est plus forte et perçue aussi bien par les athlètes que par les gens autour.
L’évaluation de la dyspnée est étroitement liée à celle de l’intensité des efforts fournis, car une accélération de la respiration dûe à un effort peut être traduite comme un écart de respiration, et donc comme une dyspnée.
Pour mesurer la dyspnée à partir de la fréquence cardiaque, il faudra alors calculer la fréquence cardiaque maximale (FC max). Cela permettra de déterminer son pourcentage par rapport à l’intensité. La fréquence cardiaque maximale est déterminée suite à un exercice d’effort maximal ou suite à une épreuve.
De façon théorique, il est possible d’évaluer la dyspnée d’un individu en tenant compte des standards relatifs à cette donnée. En règle générale, un sujet qui a moins de 30 ans doit avoir sa fréquence cardiaque maximale comprise entre 191 et 200 battements par minute (BPM).
Tandis que pour les individus âgés de 30 à 39 ans, la fréquence cardiaque maximale est située entre 181 et 190 BPM. Les sujets dont l’âge est compris entre 40 voire 49 ans, la fréquence cardiaque maximale est de 171 à 180 BPM. Pour les individus ayant au-delà de 50 ans, la fréquence cardiaque est comprise entre 151 et 170 BPM.
Toutefois, il n’est pas recommandé de toujours tenir compte ou de se fier exclusivement à ces réglementations théoriques. Elles comportent des insuffisances considérables pour la détermination de la dyspnée ou de la fatigue, surtout pour les sportifs réguliers.
L’utilisation des appareils de mesure de la fréquence cardiaque maximale d’un sujet pendant l’exercice d’une activité avec un niveau d’effort maximal est alors de mise. Le cardiofréquencemètre est l’appareil qu’il vous faudra.