Protéines vegan : 70 g par jour, comment y parvenir ?

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Un culturiste sans steak et sans œufs ? Voilà de quoi faire hausser les sourcils, et pourtant, la révolution silencieuse des protéines végétales ne s’arrête plus. Les shakers se remplissent de pois, d’avoine et de graines de chanvre, tandis que les tartines du matin abandonnent le beurre pour le houmous. Atteindre 70 g de protéines par jour sans un soupçon de poulet ni une goutte de lait paraît relever de la prestidigitation. Pourtant, pour celles et ceux qui s’y attèlent, le défi devient un jeu de construction, précis, méthodique, et parfois jubilatoire.Ne croyez pas que lentilles, tofu et pois chiches se contentent de jouer les seconds rôles. Sous la surface, bien loin de l’image terne qu’on leur colle, se cachent des alliés puissants pour bâtir du muscle, soutenir l’effort et faire le plein d’énergie, tout en restant fidèles à ses convictions.

Pourquoi viser 70 g de protéines par jour quand on est vegan ?

Les protéines vegan n’appartiennent pas qu’aux haltérophiles ou à ceux qui traquent la performance. Elles sont la trame invisible qui préserve la force musculaire, renforce le système immunitaire, et accélère la réparation après l’effort. Pour un adulte, l’apport journalier de protéines recommandé tourne autour de 0,8 à 1 g par kilo de poids. Un individu de 70 kilos vise donc cette fameuse barre des 70 g, et ce, sans aucune aide laitière ou carnée.En négligeant la diversité, le risque de carence en protéines vegan s’installe : muscles qui fondent, énergie en berne, défenses qui flanchent. Les personnes âgées comme les sportifs véganes doivent redoubler de vigilance, car leur corps tolère mal le manque. Pour les seniors, il s’agit de tenir tête à la sarcopénie, cette érosion sournoise de la masse musculaire.

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  • Les sportifs vegan augmentent leur besoin en protéines pour réparer les fibres et alimenter la croissance musculaire après chaque entraînement.
  • Les personnes âgées vegan renforcent leur apport en protéines pour ralentir la fonte musculaire qui accompagne les années.

Se soucier de son apport en protéines vegan n’est pas réservé aux férus de performance ou de discipline alimentaire. C’est une démarche pour ceux qui veulent traverser les années avec solidité. Les protéines, elles, dessinent la limite entre puissance et vulnérabilité.

Les défis spécifiques de l’alimentation végétale

Adopter un régime vegan et viser un bon niveau de protéines végétales, c’est accepter quelques embûches. Les sources brutes sont souvent moins concentrées que les produits animaux, et leur profil en acides aminés essentiels rarement complet. Le casse-tête de la qualité des protéines végétales impose d’assembler les aliments avec stratégie.Autre complication : les facteurs antinutritionnels – lectines, phytates – s’invitent dans l’assiette et freinent l’assimilation. Les légumineuses, par exemple, réclament patience et cuisson attentive pour limiter leur effet. La complémentarité des protéines végétales devient alors la meilleure arme : marier céréales et légumineuses équilibre la balance des acides aminés.

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  • Le quinoa et le soja font figure de rares exceptions, affichant un spectre complet d’acides aminés.
  • Un duo riz-lentilles ou maïs-haricots rouges illustre à merveille l’association gagnante céréales et légumineuses.

Impossible de tout miser sur un seul aliment. Pour répondre aux besoins du corps, il faut miser sur la diversité, la précision et la constance. Les pièges du régime vegan ne se cachent pas dans le nombre de grammes, mais dans l’art d’assembler les ingrédients et de varier les plaisirs.

Quelles sources végétales privilégier pour un apport optimal ?

Au cœur de la profusion végétale, certaines stars s’imposent. Tofu et tempeh trônent en tête : souples, adaptables, ils offrent 17 à 20 g de protéines pour 100 g. Le seitan, roi du gluten de blé, tutoie les 25 g. Pour structurer ses apports, ces trois-là forment une base solide.Côté légumineuses, lentilles, pois chiches et haricots rouges délivrent entre 7 et 9 g pour 100 g cuits. Le choix ne manque pas. Du côté des céréales, le quinoa brille par sa complétude, quand l’avoine et le riz complet ajoutent 4 à 5 g pour 100 g.

  • Les oléagineux (amandes, noix de cajou) et graines (chia, chanvre) enrichissent l’apport en protéines, tout en livrant une dose précieuse de bons lipides et de micronutriments.
  • La spiruline, concentré de protéines (plus de 60 g pour 100 g), reste un atout ponctuel – sa portion quotidienne étant très faible.

Pour ceux qui visent l’efficacité ou l’optimisation, les protéines en poudre vegan (pois, riz, chanvre) offrent une solution rapide, pratique et assimilable, sans transiger sur la qualité.Miser sur la diversité, c’est l’assurance de ne pas tomber dans la routine. Un jour, des pois chiches, le lendemain du tempeh, un porridge d’avoine au réveil, puis une poignée de graines : voilà la recette pour un apport optimal et une assiette jamais monotone.
aliments végétaux

Exemple concret de journée alimentaire pour atteindre 70 g de protéines vegan

Petit-déjeuner : démarrage protéiné

Un bol de porridge d’avoine (60 g de flocons), gonflé avec lait de soja (200 ml) et saupoudré de graines de chia (15 g), pose les bases dès l’aube : près de 14 g de protéines. Quelques amandes croquantes glissées dessus ? Trois grammes en plus.

Déjeuner : duo céréales-légumineuses

Un bol de quinoa (150 g cuit) fusionné avec lentilles vertes (100 g cuites) crée une assiette robuste : 13 g + 9 g, déjà 22 g. Ajoutez 100 g de tofu snacké pour 15 g supplémentaires. Crudités et huile d’olive viennent colorer l’ensemble.

Dîner : simplicité et efficacité

Un curry de pois chiches (150 g cuits) escorté de riz complet (100 g cuits) : 10 g de protéines réunis. En dessert, un yaourt soja nature (125 g) clôture le repas avec 4 g.

  • En-cas : une barre protéinée vegan (8 g) ou une poignée de noix de cajou (5 g).

Au fil de la journée, ce menu atteint sans effort la fameuse barre des 70 g. Céréales et légumineuses jouent la carte de la complémentarité, tandis que la monotonie n’a aucune chance de s’installer. Preuve que créativité et discipline forment le meilleur duo pour gravir la montagne des protéines végétales, pas à pas, bouchée après bouchée.